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Slash, Guns N' Roses, Mötley Crüe, ... - Hellfest 2012Image (2012)

Crédit photo :

© www.slashfrance.net

Date et lieu :

Hellfest, Clisson – 16 & 17 juin 2012

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Samedi : sex, boue et rock & roll !

Retour du front après deux jours sur la planète métal. Hellfest ou le festival de tous les vices. Sex, drugs et rock & roll, ce n’était donc pas une légende ? Ah, ouai, on peut vraiment faire danser des nanas pas plus vêtues qu’un nouveau né dans un container ouvert au dessus d’une horde de métalleux prêts à ramasser les miettes ? Non de Dieu, ça existe vraiment des circle pit et autre wall of death ? Tu le crois ça un site qui s’enflamme comme l’enfer la nuit tombée ?

Ok va pour deux jours dans le folklore hard & heavy. Et puis, pas de tromperie sur la marchandise, les mecs avaient prévenu dès l’entrée : Welcome to Hell. Merci pour l’invit’.

Parcours rock plutôt que métal pour Rocklegends, bien sûr. L’arrivée se fait sous un beau soleil le samedi sur Uriah Heep. Du heavy rock progressif des années 70 dont la ressemblance avec Deep Purple est plus que frappante. Du son de l’orgue Hammond, à la voix de Bernie Shaw jusque dans les soli de guitare à foison, tout transpire le mythe et l’influence du groupe de Ian Gillan et Ritchie Blackmore. Ca joue bien, mais c’est troublant…

Un peu plus tard, sur la même scène, Sebastian Bach débarque, crinière de feu au vent et tempérament survolté. En plein cagnard, l’ex-leader de Skid Row va frapper fort sur la caboche. Son répertoire, d’ailleurs majoritairement emprunté à son ex combo, va donner un gros coup de fouet à l’heure de l’apéro avec des tartines de riffs pas dégueu et du hit en acier trempé, « Monkey Business » et « Big Gun » en tête. Quand au tournoiement du micro façon hélicoptère, attention les premiers rangs ça chauffe pour les caboches ! Pour le premier concert de Bach en France depuis dix ans, l’américain ne s’est pas raté.

Enchaînement sans transition avec Edguy sur l’autre mainstage. Du heavy allemand qui, à défaut de faire preuve d’une quelconque originalité, garde une certaine efficacité avec un chanteur foutrement inspiré par Bruce Dickinson… jusque dans la célèbre phrase « Scream for me Hellfest ». Copyright man ! Pas de quoi casser trois pattes à un canard mais ils ont fait le job.

Un peu de douceur dans ce monde de brutes (poésie quand tu nous tiens…). En route pour le quart d’heure métal gothique/symphonique pour digérer efficacement le houblon. Within Temptation envahit la scène devant une armada de métalleux éclectiques mais finalement acquis à la cause du groupe Hollandais. Il faut reconnaître le talent de la chanteuse et l’effort sur les mélodies… mais j’accroche sans plus. Quand au jeu des deux guitaristes, je le trouve ni très passionnant ni très inspiré.

Après Machine Head sur la Mainstage #2 (grosse ambiance !), c’est le money time. L’arrivée de Guns N’ Roses est imminente, la seule tête d’affiche à jouer 2h30 dans le festival… assez rare pour être signalé. Une flopée de t-shirt et de drapeaux Guns N’ Roses se baladent dans le public depuis le début de la journée. Axl serait donc bien plus attendu que ce que j’imaginais ? Attendu, oui, au tournant d’ailleurs… Va-t-il arriver à l’heure ? Sera-t-il en voix ? Chacun y va de ses boutades et interrogations. Pari risqué pour les organisateurs tant le mythique frontman des Guns est imprévisible. C’est ça le rock n’ roll non ? 23h30 et une demi brouette plus tard (comprenez 23h33..34 maxi), les lumières s’éteignent et le show démarre. La scène installée pour Gn’R est monstrueuse, ça risque de bombarder. L’entrée en matière sur l’enchaînement fatal « Chinese Democracy » / « Welcome To The Jungle » est énorme ! On en prend plein la tête, et les titres d’Appetite For Destruction fusent comme des balles dum dum. Malgré la basse qui ronronne à mort, les autres instruments sont audibles et les soli de gratte donnent satisfaction. Axl est en voix, oui sincèrement, rugissant comme une panthère sur « Better » et autre « You Could Be Mine ». Guns fait un bon concert, pour moi meilleur que le dernier vu à Bercy en 2010. Mais - et il y a un mais - ce set est peut-être un poil trop long pour un festival (surtout à cette heure). Les jams trop nombreux (même s’il faut reconnaître que le solo de Fortus est un bijou) et les musiciens y vont chacun de leur chanson. Du coup le public décroche et la sphère Guns s’éloigne. Dommage, car l’enchaînement final est absolument terrible, le public reprend du poil de la bête (et l’haleine aussi). « Don’t Cry », « Civil War », une version à rallonge de « Knockin’ On Heaven’s Doors », « Nightrain » et un rappel anthologique sur « Paradise City » qui laisse le public sous les canons de confettis et les gros effets pyrotechniques.

Sortie à plus de 2h du matin, errant à travers le magnifique site illuminé par les flammes et autres spots. Bravo à l’orga, la classe.

Dimanche : Hack & Slash !

De retour sur le site du Hellfest suintant l’urine et la bière, les pieds dans la boue séchée… pas de doute, un vrai champ de bataille. Le soleil est encore de mise et la bonne humeur ambiante est de retour. D-A-D (lire Dysneyland After Dark) est on stage. Les Danois avoinent sans relâche, essaimant quelques soli féroces avec un son de gratte râpeux, le genre de truc qui accroche comme du papier de verre sur la peau. Le chanteur a la voix un peu en berne après des années de hurlements primaires mais qu’importe, du rock n’ roll d’entrée, un beau final et une belle surprise.

Place, un peu plus tard, à Black Label Society. Le groupe de Zakk Wylde était déjà à Clisson l’an dernier mais sa venue aux côtés d’Ozzy a rameuté son groupe sur la main stage. Wylde débarque avec une coiffe indienne sur la tête, prêt à en découdre. Une nouvelle fois, et ça sera le bémol du festival, le son est trop axé sur les basses et la batterie. La guitare de Wylde est étouffée et ses soli un peu trop stéréotypés ont encore plus de mal à ressortir. Et que dire de ce foutu solo de plus de 10 minutes qui ressemble plus – pardonnez l’expression – à une branlette sous Redbull qu’à une vraie démarche artistique qui collerait aux tripes. Dommage car ce mec est charismatique et son groupe met tout de même le feu en plein milieu d’après-midi sous le cagnard.

Quelques frites et mousses plus tard, la Main stage #1 accueille Blue Öyster Cult et son rock foutraque aggloméré de heavy, psyché et boogie rock. L’ambiance est plutôt bon enfant, le son est bien réglé (c’est pas du luxe) et le groupe enthousiaste. Du coup le public aussi et « Godzilla » et « (Don’t Fear) The Reaper » sont clairement repris en chœurs. Bonne pioche.

Petit détour par la conférence de presse de Slash - l’imminent guitariste, le dernier vrai guitar hero - avant de ressortir des étoiles plein les yeux de cet échange monumental. Surtout « Pas de question sur Guns N’ Roses et sur sa vie privée ». C’est bien noté m’sieur. J’ai tout de même pu lui demander s’il considérait Apocalyptic Love comme un projet solo ou un véritable album de groupe. Très sympa, Slash a répondu que ce nouvel album partait d’un projet solo mais avec une véritable implication du groupe. Il souhaite d’ailleurs sortir un autre album avec Myles Kennedy au chant.

Direction Mötley Crüe pour ce que je pensais être une bonne tranche de rock n’ roll. Dieu sait que le hair metal ne vieillit pas bien (déjà qu’à l’époque…) mais un bon gros concert qui tâche avec riffs à foison et blagues salaces, on prend ! Ou pas ! Car en l’occurrence Mötley est devenu un bon vieux cliché américanisé à mort qui ne présente plus aucun danger. Tout semble prévisible, sans parler des danseuses dans le fond (elles étaient d’ailleurs bien plus intéressantes au stand Carlsberg…). Et même l’enchaînement de hits (« Too Fast Too Love », « Dr Feelgood », « Girls, Girls, Girls »,…) tombe à plat. La voix de Vince Neil ne décroche même pas un frisson et quant au jeu de Mick Mars, il est assez linéaire avec des soli sans grande inspiration. Déception. Sans parler des pots de peinture rouge balancés sur le public en fin de set. What the fuck ?

C’est le moment d’aller accrocher Slash au tableau de chasse (sûrement mon petit côté collectionneur qui ressort...). Petite appréhension tout de même car l’ami Myles Kennedy ne me fait pas grosse impression sur l’album. Les lumières s’éteignent lorsqu’une petite voix délicate (ironie) annonce « Hellfest, Are you ready rock & fuckin’ roll ? ». Euh… vraiment ? Et là paf, dans ta face, tout s’enchaîne encore mieux qu’à une kermesse de l’école navale. « One Last Thrill » est projeté, le son de la guitare est massif, les riffs accrochent comme des griffes et Myles est impressionnant, puissant même ! Le public ne s’y trompe pas et l’accueil réservé est énorme. Sans parler de la folie sur « Nightrain ». C’est clair, net, sans bavure ni artifice, la Les Paul envoie plus de bois qu’un bûcheron canadien ! Slash a même l’excellente idée d’avoir ajouté à la setlist européenne « Anastasia » excellent morceau de son dernier album. Bien sûr, les grands classiques des Guns époque Appetite (déjà entendus la veille !?) ramassent les honneurs. Mais quel set, carré et diaboliquement puissant. Les échos sur la prestation du groupe seront d’ailleurs assez unanimes, une des plus grosses prestations du week-end.

Garçon, le dessert et l’addition ! Et quel dessert, gros morceau : Ozzy & Friends. A défaut de Black Sabbath, le prince des ténèbres ramène en partie Wylde et Slash sur scène. Ca sent la fin de festival d’anthologie, en plus il flotte comme vache qui pisse. Dès les premiers morceaux c’est pourtant la déception ! Voix et guitares inaudibles, la grosse caisse mange tout le reste. Horreur de son ! J’attends patiemment sans savourer, l’arrivée de Slash qui monte sur scène avec Geezer Butler (bassiste de Black Sabbath) pour « Iron Man » et « War PIg ». Ozzy est malade ce soir et du coup nerveux. Et ce son est abominable… Du coup, la mort dans l’âme, je m’en vais. Paraît-il qu’il partira plus d’une demi-heure avant l’heure prévue sur un final terrible « Paranoid ».

Le glas a sonné, c’est l’heure du retour de l’enfer. Il faut d’ailleurs avouer que l’enfer a fière allure, habillé de toute beauté par le rock, les femmes et la bière non de dieu. Bravo à l’organisation qui, honnêtement, a réalisé un site superbe (et un coin VIP / Presse impressionnant). Note pour l’an prochain : le son, le son, le son !

Adios.

Jean Jean

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