EOB - Earth (2020)
Pistes :
01. Shangri-La
02. Brasil
03. Deep Days
04. Long Time Coming
05. Mass
06. Banksters
07. Sail On
08. Olympik
09. Cloak of the Night
Musiciens :
Ed O’ Brien (basses, guitare, clavier, chant, …) – Dave Okumu (guitare) – Nathan East (basse) – Colin Greenwood (basse) – Flood (guitare, mixage) - …
Chronique :
Ed O’Brien, aka EOD, est l’un des deux guitaristes de Radiohead souvent camouflé derrière le plus populaire Jonny Greenwood. Earth est le premier édifice solo de ce musicien touche à tout qui offre un disque très inspiré par l’une de ses escales en famille durant huit mois au Brésil en 2012. Forcément, l’emploi du temps et le rouleau compresseur Radiohead a quelque peu aspiré le temps libre d’Ed O’Brien, et certaines démos datant de 2013-2014 se retrouvent à peine finalisées aujourd’hui.
Cette longue période de maturation peut donner l’impression d’une certaine dispersion, d’une diversité un peu bric à brac. Clivant pour certains. On saute d’un rock électro « Shangri-La » aux atours très Radiohead, au « Brasil » tribal et dansant, au folk mélancolique de « Long Time Coming », aux envolées très vaporeuses de « Mass » et « Sail On » ou encore à l’électro rock « Olympik » aux accents de Depeche Mode. Mais alors ? Diversité ne veut pas forcément dire incohérence. Earth raisonne plus comme une structure fractale : fragmentée, irrégulière mais qui forme un tout, une géométrie. Un disque. C’est inexplicable mais ce grand écart qui pourra agacer et qui divise la critique est tout de même relié par un sens aigu de la musique. Un savoir faire qui comprend l’exigence et le travail. Du coup, il n’y a pas de grands morceaux inoubliables mais il n’y a pas aucune chanson déshonorante sur ces 9 pièces toutes intéressantes avec leurs propres facettes. Ce n’est pas un grand disque mais il est hypnotique.
En tout cas assez pour creuser nombre d’écoutes et découvrir de nouvelles subtilités à chacune d’entre elles.
Note : 3½ /5
Jean