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Pascal Pacaly - Interview - 13.12.2017Image (2017)

Le gars Pascal, il est au four et au moulin. A la cuisine et au sous sol, dans les bas-fonds parisiens ou dans les vers et la prose. Le stéphanois ne dort jamais (ou ses jours font plus que 24h !). Rock Attitude, c’est lui. Rock Stories, c’est encore lui. Hein ? Rock Addictions ? Devinez quoi ? C’est encore lui ! Aujourd’hui, Pascal raconte Paris et ses tréfonds musicaux dans Paris Rock Underground. Nouvelle rencontre avec ce passionné de l’obscure histoire du rock…

 

Rocklg : Toi, le Stéphanois, tu avais envie de raconter Paris, la ville rock ?

Pascal Pacaly : Et pourquoi pas !? Après, Paris reste Paris, c'est quand même là où beaucoup de choses se passent et se sont passées. Bien sûr, avec l'arrivée d'Internet et de bonnes volontés, bien d'autres actions, d'autres labels peuvent voir et voient le jour en province. Mais j'avais envie de me confronter à, peut-être, ce qui reste comme des années mythiques, celles des groupes alternos 80's. Toutefois, loin de s'arrêter là, plus tu creuses plus tu trouves bien sûr. Le rock à Paris commence bien avant et continue bien après ces années-là. C'est pour cela que je pars des 70's à aujourd'hui : l'évolution des groupes est intéressante mais également celui de la scène entière. Par scène, j'entends les salles, les programmateurs, les festivals, bref, tout ce qui fait vivre le rock parisien. D'ailleurs, il est également vraiment intéressant d'écouter le propos des groupes actuels : on voit là que c'est tout sauf évident de percer, comme depuis toujours en fait. Bref, c'est un « petit » aperçu de ce que et qu'a pu être et est Paris Rock. Je dis « petit », car même s'il y a pas mal d'histoires dans le livre, TOUT écrire reste quasi impossible, même si tu me diras qu'impossible n'est pas français. En tout cas, on replonge avec délice dans des histoires rock, parsemées d'anecdotes qui font le sel d'une vie pas vraiment comme les autres...

 

Rocklg : Dans le line-up de ton bouquin, le grand écart est encore flagrant. Mass Hysteria, Washington Dead Cats, Metal Urbain ou Sanseverino. L’idée c’était d’évoquer la diversité de cette capitale ?

PP : Tout à fait. Comme je dis toujours, le rock est, pour moi, un tronc d'arbre auquel sont rattachées de multiples branches qui peuvent être vues comme autant de courants : pop, métal, hard, folk, etc... Partant de ce principe, j'ai donc essayé de couvrir le plus large possible, sans toutefois déborder. On n’allait quand même pas faire de la varietoch'non plus, hein !

 

Rocklg : Et tu n’oublies pas les lieux qui ont fait les dessous de Paris comme le Gibus ou Le Bus Paladium et même un festival comme Rock En Seine. Les lieux ont autant d’importance que les groupes dans cette histoire ?

PP : Oui, bien sûr, sans salle, t'es un peu mal, non ? Et puis les salles ont une puissance de communication que n'ont pas forcément les groupes. Une histoire aussi, donc des relations. Et quand tu invites la presse c'est toujours mieux de le faire au Gibus que l'anniv' d'un pote... Et puis, parfois, une salle, c'est une époque, un milieu social... Prends le Bus Palladium, c'est les 70's people, La Miroiterie, ce sont les 90's punks... Les salles sont, tout comme la musique, des marqueurs sociaux de leur époque.

 

Rocklg : Aujourd’hui, les cafés-concerts sont asphyxiés, les lieux disparaissent et se produire en live devient globalement plus compliqué en France. Finalement, mieux vaut-il monter un groupe à Paris plutôt qu’en province ?

PP : Je dirais qu'en province c'est un peu mieux, car, le plus logiquement du monde, il y a moins de groupes, donc moins de concurrence. Quand tu « montes » sur Paris, tu vois de suite que pour telle soirée que tu organises, ailleurs t'as de la musique, du théâtre, du cinéma, bref, une tonne de sorties, alors que dans une petite ville de province t'en as peut-être deux trois de possibles, donc plus de chance pour les groupes de toucher le public. Après, Paris, niveau contacts, relations, c'est encore là que pas mal de choses se passent mais ce n'est pas le tout d'avoir des contacts, ce n'est pas toujours suffisant. Sortir un album en indé est peut-être plus facile qu'avant mais sur une major, accroche-toi. Sans parler que ce n'est pas parce que cela sort sur une major que ça va marcher. Bref, c'est un long parcours du combattant fait de foi, de talent, de réseau et de chance. Mais la chance se provoque...

 

Rocklg : Quand on le lit, on sent que tu aimes raconter des histoires, parfois les démystifier et impliquer le lecteur. Tu as une écriture directe, qui ne pète pas plus haut que son cul. C’est un choix volontaire ou c’est juste un style qui sort du cœur ?

PP : C'est surtout un style qui sort de plein de références américaines comme Salinger et Bukowski pour commencer. Bukowski, et les « Contes de la folie ordinaire », recueil sur lequel je suis tombé quand j'étais ado dans une librairie underground à Lyon. Ça m'a vraiment orienté de voir que ceux qui étaient avec les « petites gens » avaient également droit au chapitre. J'aime ce côté-là car ouvriers dans ma famille. Forcément, ça me parle, c'est le cas de le dire. La rue a un charme, celui d'un môme espiègle prêt à faire les 400 coups, celui qui se lève tôt pour aller bosser. Celles aussi qui sortent la nuit. Bref, il y a un interdit que j'accouplerais à la beauté visuelle des néons ainsi qu'à certaines sonorités : celles des voitures, des travaux, des appartements mais aussi des gens bruyants, pour X raisons...

 

Rocklg : On aura à peine fini l’interview que tu vas encore publier un bouquin, un recueil de poèmes ou je ne sais quel ouvrage (on te connait !), tu travailles sur quoi en ce moment ?

PP : Tu me connais bien en effet. Là, ça va être « Sainté Rock » dont j'ai presque fini le manuscrit. Mine de rien il y a de sacrées histoires rock à Sainté ! Tiens, tu connais la compile « Les héros du peuple sont immortels » ? Dedans, pêle-mêle : OTH, les Thugs, Hot Pants (futurs Mano Negra), Parabellum, les Rats, les Porte-mentaux, La Souris Déginglée et Babylon Fighters. Pas mal, hein ? Et bien c'est une compile réalisée par un label stéphanois dont je raconte l'histoire. Mais il y a plus, bien plus que ça. Ça vaudra, je pense, pour ceux qui aiment le rock, vraiment le coup...

 

Salut à toi Pascal et bon vent à nouveau pour défendre les sombres couleurs du rock !

 

Propos recueillis par Jean

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