Dollhouse - Mondo Bizarro - 05.10.2009 (2009)

Date et lieu :

Mondo Bizarro, Rennes - 05 octobre 2009

Commentaires :

Le Mondo Bizarro à RennesÂ… Késako ? . Un vieux bar concert en bord de route. Le genre d'endroit qui sent le décibel à plein nez, le houblon incrusté dans les murs recouverts d'affiches et d'autocollants divers de groupes de punk, rock, métal. Et ce soir, le Mondo est fier d'accueillir The Freeks pour leur premier passage en France et Dollhouse en première partie. Et rien que pour les Suédois, il fallait être nulle part ailleurs que dans ce vieil antre du rock ce soir.

Découverts par le plus grand des hasards en 2007 en première partie de Radio Birdman à Brest, les Suédois ont sorti récemment leur troisième album Rock N' Roll RevivalÂ… titre qui en dit long sur l'état d'esprit du groupe. Vers 21h30, Chris Winter pointe le bout son nez, les yeux dans le vague, la tête à moitié en vrac. L'avant concert sentait déjà la fête. Le groupe prend place, règle les derniers détails, lumière comprise. Depuis 2007, le bassiste a changé, un deuxième guitariste s'ajoute aux festivités. Veste en velours, t-shirt Led Zep et crinière façon Robert Plant, Strato à la main, le mec est prêt pour la guerre. Winter chausse sa Rickenbaker, comme d'hab'. Il aura fallu moins d'un foutu centième de seconde pour passer le mur du son. Et c'est parti pour 45 minutes d'un set électrique et électrisant. Complètement décomplexé, jouant devant un parterre d'une quarantaine de poilus, Dollhouse dépasse les limitations de vitesse. Le groupe joue comme si sa vie en dépendait, dépotant à vitesse grand V une setlist principalement composée des meilleurs titres des deux derniers albums. « Free Your Soul To The Music », « Living Tomorrow », « I Just Don't Care », « Hard To Change », « Oh My Love »... Du rock n' roll garage qui réveille le fantôme de Jimi tout en rendant hommage aux MC5 et, plus involontairement, au Zeppelin. Une musique qui rend dingue et complètement hystérique. Winter provoque sans cesse le public en le faisant hurler, frapper dans les mains. Les soli le guitare pleuvent, la Strato croise le fer avec la Rickenbaker, les mecs finissent par terre sans arrêt, torturant l'instrument sans aucune indulgence. Du rock animal, avec des riffs tranchants et une rythmique prête à tout casser (Marcus S. Davis est énorme à la batterie !). Cette petite salle presque carrée prend des allures de poudrièresÂ… et c'est Dollhouse qui allume le feu en bon pyromane. 45 minutes de high energy rock n' soul d'embrasement et le groupe rend les armesÂ… On aurait bien repris une tournée tiens ! Et plus que ça. Dollhouse ce soir, c'était encore le rock à l'état pur, celui qui était poussière avant de redevenir poussière. Même devant une poignée de moule, les Suédois ont tout simplement été anthologiques.

Une bière plus tard, The Freeks prend place. Lumière psyché pour les américains et un set bourré de distorsion qui démarre. La voix est déchirée au possible, pas loin de faire penser à Lemmy « Motorhead » Kilmister mais en moins speedÂ… c'est dire ! Mais le constat vient rapidement, au bout du quatrième morceau, pour nous, c'est l'abandon. Non pas que le groupe démérite... mais ce soir, pour nous, il fallait passer en première partie de DollhouseÂ… et pas l'inverse ! Alors, on s'casse et on se colle un Dollhouse dans la caisse ? Ouai !.

Jean Jean